Architecture
  Architecture virtuelle
  Architecture éphémère
  Architecture fiction

Project name /
Nom de projet

01
Exocity
02
Layer-project
03
Screenstation
04
Dubro Cubo
05
Freeroof
06
J-Filters
07
Little Manhattan
08
V-House
09
Chora
10
Ennoia
11
Hearttransplant
12
Simbuilding
13
Channellights
14
Focus
15
Hyperbridge
16
Liquid Dinner
17
Metalib - GUI
18
Ovale
19
VRML Gallery
20
Le Voeu d'Eternité
  [A]rt [I]ntermédiaire

 

 

C’est par le mouvement que l’espace prend du sens. Le mouvement engendre l’espace par l’intermédiaire de la lumière et des corps qui s’y déplacent. Ceux-ci n’étant eux-mêmes qu’au travers du mouvement qui les animent. Déplacements microscopiques des éléments dans l’espace, combinaisons en tout genre qui constituent notre monde. Le monde évolue au travers des multitudes de relations, de connexions, de conjonctions entre les choses, entre les êtres. Nous ne sommes que des intermédiaires ponctuels en regards de la somme des corrélations engendrées par l'univers. Si l'on prend suffisament de distance, et que l'on regarde la Terre de loin, ne s'émerveille-t-on pas de sa beauté en mouvement permanent et chaotique?

Philippe Quéau décrit un art intermédiaire, un art automatique, un art du mouvement autonome. "Il est art parce qu'il est force et forme. Il est art parce qu'il se mêle à la matière, parce qu'il se modélise suivant les formes". Cette nouvelle forme d'art nous est actuellement accessible par le biai des technologies de la télécommunication et des logiciels. Des ordinateurs judicieusement connectés et programmés peuvent mener une sorte de vie autonome. Il ont la puissance de la récurrence leur permettant d'analyser leurs résultats et de se reconfigurer au cours du temps, de s'autoréguler. "Metaxu ne finit jamais d'apprendre sur lui-même des choses que personne n'a jamais sues." C'est dans ce sens que nous rapprochons cette idée de la bibliothèque, lieu par lequel l'information s'accumule, s'actualise, se diffuse, en perpétuel mouvement, sans que personne ne puisse la délimiter vraiment. Seul cette mouvance, cet échange entre les Hommes, entre les Hommes et la Matière et au sein de la Matière elle-même donnent un sens à "l'être". Mais l'être n'a du sens que par rapport aux autres. Ce qui compte, c'est, non pas "l'être", mais "l'être ensemble"(Th. Paquot). C'est ce qui se passe "entre" les êtres qui importe, tous ces flux qui nous baignent, tous ces liens qui se mèlent. Les nouvelles technologies nous permettent et nous permettront une gouvernance plus adéquate de ces flux à condition que l'Homme soit capable d'optimiser de tels systèmes. Il nous faut disposer d'une structure de base suffisamment juste et étudiée, de règles et de méta-régles, d'éthique et d'esthétique pour continuer d'explorer les nouveaux espaces que l'imagination humaine ne cesse d'engendrer.

Erbay Ertugrul / Gérard Pierre-François -juin 99
SimNia - 1999_MetaLib_Interface

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