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L'espace cinématographique
peut constituer un instrument supplémentaire d'introspection
et d'observation des relations entre les personnes. Il est un lieu
de fiction où les images et les réçits sollicitent
l'imagination et interroge la perception. Ce lieu réel ou
virtuel travaille parallèlement sur la mémoire visuelle
et historique ; il procure une densité : densité de
lieu, de l'image, du caractère. Il aime à inventer
des situations, tisser des liens ambigus et inattendus entre les
vicissitudes et les expériences des personnages dans des
environnements possibles. Il peut également mettre en abîme
le mécanisme de la vue, l'histoire de l'il.
L'accélération
de la circulation des hommes et des idées, l'apparition de
nouvelles technologies de l'image ont permis d'inventer des langage
nouveaux pour exprimer ce lieu, le cerner, l'élaborer. Ces
nouveaux moyens d'expression, qui le plus souvent s'apparentent
à l'outil digital, impliquent de dépasser le champ
de l'esthétique conventionnelle.
Rue A. Dansaert
à Bruxelles, Liquid Movie met en espace et en son un court-métrage
de Bob Van, " Waterdragon ", les parois du lieu deviennent
par l'intermédiaire des images en mouvement des écrans
tridimentionnels étirés et défragmentés
qui dématérialisent les limites rigides de l'espace
réels.
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