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LE 27 FEVRIER de 14H à 22H

AU THEATRE MERCELIS

Un programme du Collège des Bourgmestre et Echevins
d'Ixelles, à l'initiative de Sylvie Foucart, Echevine de la
Culture, du Patrimoine et de la Petite Enfance.

Dans le cadre de :

 

Coordination et programmation: Nicolas Houyoux

 

 

THEME: "MASQUE ET EMPREINTE"

 

 

Le masque existe depuis que l'homme existe. Pour communiquer.
Son rôle est de protéger, dissimuler, camoufler, imiter, divertir,
faire peur, tromper, déformer, travestir, transformer, métamorphoser, épouvanter, fasciner... et interroger.

 

« Je pensais qu'il était bizarre de considérer qu'il est anormal de vivre ainsi


continuellement à se demander ce que c'est que l'univers, ce qu'est ma condition,


ce que je viens faire ici, s'il y a vraiment quelque chose à faire. Il me semblait


qu'il est anormal au contraire que les gens n'y pensent pas, qu'ils se laissent


vivre dans une sorte d'inconscience. Ils ont peut-être, tous les autres, une


confiance non formulée, irrationnelle, que tout se dévoilera un jour.


Il y aura peut-être un matin de grâce pour l'humanité. Il y aura peut-être


un matin de grâce pour moi. »

Eugène Ionesco

 

PROGRAMME:

Exposition:

à partir de 14h: expo-masques de LUCIA PICARO

18h30: Animations par la compagnie Sortilegio, DANIELA GINEVRO

Performances:

19h30: "Cycle" - THOMAS LAUREYSSENS - MATILDE CEGARRA POLO

20h: LES DALTONIENS

Films:

20h30:

"L'horrible, bizarre et incroyable aventure de monsieur Tête", Eugène IONESCO - Jan LENICA - Henri GRUEL, 8'

"Anemic Cinema", Marcel Duchamp - Man Ray - Marc Allegret, 7'

"Disneyland, mon vieux pays natal", Arnaud des Pallières, 45'

 

LUCIA PICARO

Licenciée en Etudes théâtrales. Scénographe spécialisée dans la création de masques de théâtre. Elle a reçu son enseignement des plus grands de cet art à travers le monde: Sartori (Italie); Serge Poncelet, Erhard Stiefel (France); les maîtres javanais et balinais (Indonésie).

 

THOMAS LAUREYSSENS - MATILDE CEGARRA POLO

"Cycle"

L'installation commence avec un écran blanc, figure des choix infinis. "Cycle" parle de la recherche de soi, l'exploration et la creation de notre identité.

http://www.toyfoo.com/cycle

 

LES DALTONIENS

La compagnie « Les Daltoniens » est inscrite dans le courant d’« art urbain ». Leur performance s'inscrit au travers des techniques de rythmiques musicales corporelles, ainsi que l’utilisation et la réalisation de masques larvaires (Masques de Lucia Picaro).

 

FILMS

"L'horrible, bizarre et incroyable aventure de monsieur Tête", 8'

Eugène IONESCO - Jan LENICA - Henri GRUEL


Un film d'animation qui voit la rencontre de Ionesco et de Lenica et remporte le prix Emile Cohl. Une métaphore sur un individu libre et un univers oppressant. Un grand classique de la réflexion où l'on perd sa tête et où on la retrouve remplie de plomb.

L'important est le texte de Ionesco, simple, si simple qu'il est tragique (lire son théâtre) et de l'univers graphique d'un cinéaste polonais qui joue sur les ruptures de ton, les changements de couleurs, et de la violence cachée sous le charme.

Jacqueline Aubenas
in Catalogue du Centre du Film sur l'Art

 

"Anemic Cinema", 7'

Marcel Duchamp - Man Ray - Marc Allegret, 7'

Les 7 minutes d'anemic cinema sont un chef-d'oeuvre de ce qu'on appelait alors "le cinéma pur" c'est-à-dire celui qui transforme les schémas spatiaux traditionnels, qui touche immédiatement le spectateur, permet d'accéder à des zones mystérieuses et s'appuie sur des éléments matériels spécifiques au cinéma. Un masque cinétique.

 

"Disneyland, mon vieux pays natal", 2001, 45'

Arnaud des Pallières

"Disneyland, mon vieux pays natal" est une balade troublante dans l'univers imposé et "magique" du plus célèbre des parcs d'attractions. S'ouvrant sur l'inquiétante fable du joueur de flûte - qui donne le ton de tout le récit -, ce film à la première personne saisit le malaise au coeur du merveilleux. Seulement des êtres étranges et déguisés qui s'agitent sur une musique lointaine ou au rythme de percussions lentes. Puisant dans la matière documentaire que lui offre sa visite, Arnaud des Pallières déplace le récit vers la fiction. Chaque activité, chaque rencontre est l'occasion de raconter d'autres histoires, d'autres mythes, de rêver à l'enfance perdue. Le film observe la dimension paradoxale de Disneyland qui, bien qu'en dehors du temps et vecteur de rêves, reste un miroir de notre société et de ses désillusions. L'envers du masque, à la fois effrayant et envoûtant. A voir absolument.